Peintre français, il naît à Paris le 14 mars 1848 et y meurt le 16 octobre 1924. Delance est un artiste extrêmement prolifique qui jouit d’une carrière prospère. Formé sous l’égide de Jean-Léon Gérôme et de Léon Bonnat, son style artistique fleurit dans le cadre académique de l’art officiel de la troisième république. En 1880, il obtient au Salon une mention honorable lui conférant le titre de Sociétaire du Salon des Artistes Français. L'année suivante Delance est récompensé d’une médaille de troisième classe pour son tableau “le Retour du Drapeau” – tableau patriotique qui s’inspire d'une poésie de Paul Déroulède. En 1888, le jury du Salon s’extasie devant “la Légende de Saint Denis”, et confère à Delance la médaille convoitée de première classe. L’année suivante, en 1889, il obtient la médaille de bronze pour « la Tour Eiffel et les travaux de l’exposition universelle en janvier 1889 ». Si les portraits de femmes "élégantes" - imprégnés d'un air nostalgique - trahissent le côté sentimental de leur auteur, les multiples représentations des évènements socio-politiques marquant la Troisième Répubique énoncent les convictions républicaines et socialistes de Delance. "Le Retour du Drapeau", "Le Dimanche 4 septembre 1870, Jules Simon proclame la Répulique sur la place de la Concorde" et "La Grève à Saint-Ouen" s'inscrivent dans cette manifestation socio-populiste. La mort de sa femme - artiste elle aussi - en 1892 entraine une periode de grandes epreuves durant laquelle un changement dans le style artistique de Delance commence discrètement à se manifester. Les sujets historiques, qui furent jadis importants dans sa production artistique, cèdent de plus en plus la place aux paysages, aux portraits et aux thèmes religieux. A la fin de sa vie, Delance s'oriente vers le symbolisme, une transition qui se manifeste dans ses œuvres telles que « Rêverie », « Les Trois Ages » (1897), « Bonheur perdu » (1905)
French Parisian artist, 1848-1924. Delance was a vastly prolific artist who enjoyed great success during his career. Trained under the aegis of Jean-Léon Gérôme and Léon Bonnat, his artistic style flourished within the academic milieu of the French third republic. He was awarded a “mention honorable” at the Salon of 1880, entitling him to the honorific title of Sociétaire du Salon des Artistes Français. The following year, Delance received a third-class medal for his patriotic painting, “Le Retour du Drapeau” – inspired by a poem taken from Paul Déroulède. His “la Légende de Saint Denis”, exposed at the Salon of 1888, captivated the jury’s attention, earning Delance the much-coveted first-class medal. Such achievement soon permeated Delance’s private life. Having married his student Julie Feurgard in 1886, Delance became the proud father of a daughter, Alice, two years later. Indeed, Louis Breslau – an artist and close friend of Julie, remarked that with the birth of Alice, “tout leur réussit”. This comment seemed confirmed when the following year Delance received yet another reward, this time a bronze medal, for his “la Tour Eiffel et les travaux de l’exposition universelle en janvier 1889”. However, the death of his wife in 1892 plunged Delance into a period of great depression, during which his artistic style underwent a subtle metamorphosis. The historical subjects which had played a recurrent theme in his artistic production, gradually receded into the background, granting greater prominence to landscapes, portraits and religious paintings. This exploration of different genre was accompanied by a stylistic transition, culminating in Delance’s conversion to symbolism, as exemplified in “Rêverie”, “les Trois Ages” (1897), “Bonheur Perdu” (1905)…